CAFÉ D.A.V.O.S. des PME – 12 décembre 2023
L’exploitation des données collectées tout au long de cette journée de travail, permet de constater l’interconnexion des différents sujets traités au sein de chaque atelier, des remarques et observations, mais aussi entre les ateliers eux-mêmes en parallèle.
Nous vous proposons de balayer les thématiques dans l’ordre logique où elles ont été présentées.ui est concerné ?
En partant de la réflexion sur l’utilité de l’entreprise, sur ce que doit être sa mission ou raison d’être, le dirigeant se concentre bien évidemment sur l’essence de la société. A ce titre, il a été émis son implication « à cœur d’être » pour bien imager son engagement personnel. Ce but n’est toutefois pas incompatible avec la volonté de performance économique, bien au contraire. Pour alimenter cette réflexion, il faut y associer les forces internes à l’entreprise, les sensibiliser, les former, les motiver à l’enjeu du développement durable de l’activité économique de celle qui nous fait vivre. On se donne ainsi le maximum de chance de réussite pour ce projet de lancement d’une démarche de développement durable.
La réponse à la question posée est que la raison d’être nourrit la démarche RSE, mais que la raison d’être se nourrit en retour de la démarche RSE.
Motiver ses salariés est une étape essentielle pour obtenir leur adhésion pleine et entière au projet, mais aussi pour leur qualité d’ambassadeur dans leur vie professionnelle et personnelle. Ils contribuent grandement à la valorisation de la marque employeur. Pour renforcer la motivation, les notions d’écoute des suggestions et remontées d’informations, de délégation et de reconnaissance de l’action des salariés sont des éléments essentiels pour réussir ce projet RSE. De la direction jusqu’aux employés, tous doivent s’intégrer dans une démarche cohérente de l’ensemble de l’entreprise avec une vraie sincérité et éthique.
Ceci nous mène naturellement à la nécessité de communiquer sur son engagement RSE, les actions menées et éventuellement les résultats obtenus. En toute transparence, comme nous l’avons déjà vu, avec honnêteté et éthique pour ne pas sombrer dans le greenwashing, l’entreprise valorisera son image globale pour répondre aux exigences de ses clients, sécuriser ses fournisseurs, satisfaire de façon générale toutes les parties prenantes, dont bien sûr les salariés, se distinguer de la concurrence… La gouvernance va incarner la RSE, cela va renforcer l’utilité et la légitimité de l’entreprise et permettre de valoriser son action.
Alors, y a-t-il besoin de références officielles pour relater son engagement au développement durable ? Les échanges ont bien mis en évidence les avantages à obtenir un label ou être conforme à une norme. Toutefois, il est préférable de se faire accompagner devant la complexité des démarches et la méthodologie à suivre. En revanche, les nécessaires engagements financiers et en ressources et méthodes peuvent en rebuter certains. Nous avons vu qu’il était recommandé de communiquer sur ses actions. Si cette communication est subtile, concrète, cohérente, vérifiable et qu’elle correspond aux enjeux de l’entreprise, honnêteté et éthique, alors la démarche de normalisation n’est pas (encore ?) obligatoire.
Il est nécessaire de satisfaire aux besoins règlementaires qui sont variables selon les secteurs ; par exemple, pour les TPE & PME, la loi Pacte a clairement intégré des valeurs comme les enjeux environnementaux et sociétaux. Ainsi la Mission, pour être reconnue, doit être inscrite dans les statuts. Il est vrai que l’entrepreneur est un peu effrayé par ces dimensions juridiques. Alors les échanges ont fait émerger la possibilité de créer un espace où, par la fédération des énergies, l’accès à l’information et à l’aide à la compréhension seraient facilités. Il a été mis en évidence que le « temps de la justice » n’est pas adapté au « temps de l’urgence climatique » et ne répond donc pas aux enjeux actuels. L’aspect juridique se jouera donc dans un premier temps au niveau des contrats, norme CSRD (Corporate Sustainability Reporting ; ou Directive sur les Rapports du Développement Durable des Entreprises) et reportings.
Sur le plan environnemental, les ateliers ont mis en lumière l’implication de l’ensemble de l’entreprise dans ses pratiques responsables, car toute l’entreprise est bien concernée par cette question. Les participants ont souligné l’importance de définir des valeurs, de collaborer avec des fournisseurs, en les partageant, et de motiver les salariés. La cohérence entre les valeurs, le budget et les pratiques environnementales est un facteur clé pour réussir cette démarche. Les entreprises doivent intégrer ces principes dans leur organisation et leurs activités pour contribuer à un développement durable et éthique de l’économie. De nombreuses actions, aussi petites soient-elles, ont été identifiées. Elles sont reprises dans le détail des échanges.
De même, l’action de lancer le projet, de concrètement mettre en application l’ensemble des réflexions préparatoires (qui ont aussi été mises en évidence dans les travaux de tous les autres ateliers), nécessite la définition d’un plan d’action détaillé avec discussion avec les parties prenantes pour établir un diagnostic et identifier les bonnes pratiques, définir une méthode avec une démarche structurée axée sur l’opérationnel et s’assurer d’un processus d’amélioration continue sur cette démarche RSE.
Enfin, à propos de l’influence de l’entreprise sur son environnement socio-économique, il a été répondu que bien évidemment la mise en œuvre de toutes les actions lui donne une position d’exemplarité. Il n’y a pas de petites contributions, elles sont toutes bienvenues et en utilisant tous les moyens listés dans les autres ateliers. De même tout ce qui se passe à l’extérieur de la société a une influence en interne (règlements, tendances, usages…). Là encore, le rôle du dirigeant est essentiel sur cet aspect, car il peut adapter sa politique stratégique en fonction soit de l’interne soit de l’influence extérieure.
Nous avons constaté une logique de déroulement dans la démarche, de façon assez évidente de la thématique 1 à la 6.
De très nombreux éléments mis en exergue dans les ateliers sont communs à la plupart des thématiques
Il y a une donc interpénétration des différentes phases qui font appel aux mêmes critères. Nous ne les citerons pas plusieurs fois, mais il faut se rappeler qu’elles sous-tendent la réussite du projet RSE.
Au global, voici les maitres mots de la démarche RSE. Elle implique la volonté du dirigeant qui sait s’appuyer sur ses forces vives internes dans un échange régulier et transparent, en tenant compte des interactions avec les autres parties prenantes. Il délèguera et sera attentif aux remontées, avec une volonté de communiquer, pour bénéficier d’une meilleure image commerciale, environnementale et sociale, de façon transparente, honnête et éthique. La société s’organisera autour de ces nouvelles valeurs pour produire mieux et durablement dans une démarche vertueuse d’amélioration continue.